Pour LÉONARD, l’enfance c’est fini, mais sa part subsiste ! Plus de genoux écorchés à Saint-Malo, mais rien n’empêche de chanter qu’on grandit, qu’on espère. Et dans le nouvel album du duo « Ostende-Miami » il est question d’amour (et de sexe), d’élan, de menaces aussi. Les amitiés qui durent, les promesses, notre endurance. On veut survivre aux séparations, à la pandémie.
Jean-Baptiste Prioul, fluet, gracieux, décidé, vide son sac comme ses chaussures des cailloux qui irritent.
Lydie Baron c’est selon, a une voix flamme-de-bougie, qui volute pour charmer. Ou bien, la voilà cendrillon~guerilla qui entonne des marches dance et shalala, lala.
Ils n’affectent pas de grands airs. Comme les tampons dans un passeport, les autocollants sur la malle, l’unité est dans les lieux pixellisés, glyphes composites, traits de caractères, LÉONARD colore de petites chansons (toutes en français) sur lesquelles on est tellement heureux d’être si merveilleusement triste : « Les regrets sont les mêmes quel que soit le thème », « Mais on n’ose pas, on s’enfuit déjà ».
Parfois ils sont possédés par le moog, cette mélancolie de leur contrée. Comme d’autres choppent la saudade, la Sehnsucht. Ce vague-à-l’âme que l’on surfe comme on glisse vers Haulover Beach (en Floride), ou au Fort Napoleon (Ostende). Le moog, cette énergie qu’on disperse sur les dancefloors. Ce creux, ici. Et les prières que chacun bisse en période de détresse nébuleuse.
Are you in the moog for love ?

Le dernier album de Léonard Ostende-Miami est soutenu par le pôle de la chanson française de Lignières, la Région Centre-Val de Loire et la Sacem, il a été enregistré au studio Détours à Bruxelles.

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