Lagon noir, c’est polar.

Une enquête de mémoire, les yeux dans la flaque, le sang sobre et liquide.

Le saxophoniste Quentin Biardeau et le bassiste Valentin Ceccaldi, tous deux issus du flamboyant Tricollectif, nous convient à une rencontre avec la chanteuse réunionnaise Ann O’aro et le batteur-percussionniste-chanteur burkinabé Marcel Balboné.

Le quartet dessine des rivages sur lesquels se poser, au fond du temps. 

Un sourire étanche au coin des lèvres.

Télescopage électrique, remous de synthétiseurs mourant sur la lie amère d’une basse fender, textes débrayés arguant son joual comme son créole, signant des doigts une poésie à défraîchir les coraux de laquelle s’envolent les mélodies bissa et la verve rageuse d’un saxophone arraché à la course vive du wet bimdé. 

La batterie de calebasses avec ou sans corde soulignant les contours d’un dialogue entre Burkina et Mascareignes, Paris et Ouaga.

Lagon noir c’est le goût salé de l’eau, les boucles alourdies de pluie, le port et ses armements, l’essoufflement des colonies.

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